Les correcteurs d’orthographe en ligne sur Internet, ce n’est pas cela qui manque. Il y a aussi les correcteurs intégrés dans les logiciels de traitement de texte classiques et ceux, coûteux mais performants, utilisés par les professionnels, les auteurs et… les puristes.
Quelle différence entre le correcteur gratuit en ligne, celui fourni avec les logiciels de bureautique courants, celui qui coûte quelque cent ou cent cinquante euros et le service (payant, mais bon marché et quasi infaillible…) proposé par les relecteurs correcteurs « humains » ? Un petit test sans prétention, dans le simple but d’éclairer le sujet : le jeu des 7 erreurs, version correcteur.
Le texte suivant comporte sept fautes (pas seulement d’orthographe, il faut le mentionner) et a été soumis aux différents outils :
« Madame,
Nous avons bien reçus votre compte rendu en date du jeudi 3 septembre 2010 et vous en remercions. Toutefois, nous souhaiterions obtenir d’avantage de précision le plus rapidement possible, afin de nous organiser.
Y a-t’il un moyen de vous contactez où de vous joindre ? »
Avant de lire la suite, vérifiez que vous trouvez ces fautes. Et que vous n’en trouvez pas plus que sept ! Quoique…
Que disent les outils ?
Commençons par le traitement de texte, sans citer de marque. Alors là, surprise ! Celui que j’ai utilisé pour saizir ce texte me signale bien (et sans un clic !) la faute que je viens de commettre (« saizir » au lieu de « saisir »), mais ne trouve rien à redire au jeu des 7 erreurs. Pas vraiment très performant…
Un premier outil gratuit en ligne sur le web, accepte de se prêter au jeu et en un clic… Erreur. C’est le logiciel qui est en erreur. Inutilisable. Passons au suivant. Le deuxième outil correcteur internet de ma liste ne fait pas mieux que le traitement de texte : zéro faute. Il ne trouve rien à redire ! Si on lui fait confiance, notre petit courrier est parfait comme il est. Il est vrai que ce logiciel ne prétend pas corriger autre chose que l’orthographe. Il échoue quand même à la correction de « compte-rendu », qui prend un trait d’union, probablement parce qu’il se contente de vérifier un à un chacun des mots.
Un peu mieux, mais guère, un troisième outil en ligne tique à juste titre sur « Y a-t’il ».
Un peu mieux, mais guère, un troisième outil en ligne tique à juste titre sur « Y a-t’il ».
Les choses s’améliorent nettement avec le quatrième outil correcteur en ligne. Une chance, c’est celui qui apparaît en premier dans les moteurs de recherche. Il signale la possibilité (en jaune, c’est visuel) d’une faute à « reçus », « d’avantage », « contactez » et il met en évidence une faute certaine à « Y a-t’il », en indiquant même la correction : « Y a-t-il ».
Le logiciel correcteur professionnel utilisé pour ce petit test (pas de noms…) est le seul à identifier sans hésiter les 7 erreurs, en proposant à chaque fois une correction pertinente. Il faut reconnaître que cela n’était pas bien difficile. Pas bien difficile, pourtant si l’on y réfléchit à deux fois, corriger un texte simple est une opération très complexe, hors de portée du meilleur des programmes informatiques. Et de loin !
Petit bilan du petit jeu ? Il existe des outils en ligne, pratiques, gratuits et faciles d’accès, qui peuvent débarrasser des textes courants de leurs coquilles. Il ne faut pas hésiter à les utiliser en cas de doute. Par contre, ils ne remplacent pas – loin de là - l’œil humain, quand il est exercé. Et même quand il l’est : qui peut prétendre ne jamais faire de fautes ?
Voici le texte de départ, corrigé de ses 7 erreurs :
« Madame,
Nous avons bien reçu votre compte-rendu en date du vendredi 3 septembre 2010 et vous en remercions. Toutefois, nous souhaiterions obtenir davantage de précisions le plus rapidement possible, afin de nous organiser.
Y a-t-il un moyen de vous contacter ou de vous joindre ? »
Et même, en prime, une huitième erreur que les outils gratuits sont encore à des années-lumière de signaler, mais qui n’aurait pas échappé à un professionnel de la correction : le 3 septembre 2010 était un vendredi, pas un jeudi…
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